Ploegsteert Wood, Belgique. En mai 1917, le 38e Bataillon d'Infanterie australien était basé dans le bois et, selon l'historien du bataillon (soldat Eric Fairey), c'était un endroit idyllique - c'était le printemps, le soleil brillait à travers les feuilles des châtaigniers roses et des hêtres cuivrés, l'herbe était couverte de marguerites, de primevères et de renoncules, et l'air était rempli de la mélodie du chant des oiseaux. Dans la nuit du 6 au 7 juin, le bataillon retourna dans le bois, en route vers la ligne de front, mais cette marche, selon Fairey, fut une « épouvantable épreuve ».
Cette nuit-là, des milliers de soldats australiens, faisant partie d'une puissante force de l'Empire britannique, se dirigeaient vers l'attaque de la ligne de front allemande, qui s'étendait sur 20 km au nord, juste au-delà de Ploegsteert Wood. Consciente depuis quelque temps qu'une grande attaque se préparait, l'artillerie allemande ouvrit le feu sur le bois et ses environs à coups d'explosifs et de gaz. Ce bombardement aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour l'attaque imminente, prévue le 7 juin à 3h10. L'attaque de Messines fut un énorme succès. Pour les Australiens, soumis à l'épreuve de la marche nocturne à travers Ploegsteert Wood gorgé de gaz, c'était peut-être une double victoire. Bien que parfois fortement réduits en nombre, tous les bataillons prévus pour l'attaque avancent à « l'heure zéro ». C'est un exploit que Charles Bean attribue à « la détermination des hommes eux-mêmes à atteindre à temps la position de barrage ».
A Comines-Warneton, le service commémoratif ANZAC Day du Ploegsteert Toronto Avenue Cemetery a lieu à 16 h.